•  "Drive" m'a fait penser à "Hana-Bi" avec cette lenteur assumée et ces brusques échappées de violence, ce côté contemplatif qui explose ensuite avec un art consommé du changement de rythme. J'ai pensé aussi à Scorsese, au Mickaël  Mann de "Collateral", au manga, à Clint Eastwood aussi parfois. Bref, une somme, un grand moment de mise en scène qui réconcilie le spectateur qui va au cinéma pour voir du cinéma.

     


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  • Bon ben voilà, l'époque semble être à l'émotion, ce qui n'est pas un défaut en soi (voir Douglas Sirk, Minnelli, Sautet, etc ...). Mais l'émotion (ah la la, le cancer, ce cancer des scenarios !) qui est là pour cacher l'indigence des idées et de la mise en scène, là, ça commence à faire beaucoup dans le cinéma français !.. Vrais producteurs, où êtes-vous ?.. C'est un peu sévère pour "La guerre est déclarée" qui renferme de jolis moments d'émotion sincère et une certaine fraîcheur innocente. Mais quand même, là, l'ingestion de sucreries frôle l'indigestion. Idée: remplacer les sempiternelles compressions de césar par le "prix de la larme d'or".

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  •  Bon, c'est bien... Gare tout de même à la jambe découpée, très gore et inutile. Gare aussi à la "musique" aussi horrible que celle des films de Christian de Chalonge des années 80. Sinon, Olivier Gourmet, tout de puissance massive, est admirable, un des rares acteurs capables d'incarner aussi bien un prolétaire qu'un ministre. L'ivresse du pouvoir, que Chabrol n'avait pas réussi à sonder dans son film au titre éponyme aux quatre mots du début de ma phrase, Schoeller l'accompagne tout au long d'un film qui ne sait pas très bien où il va mais y va droit avec une mise en scène rigoureuse et toujours juste. On est vraiment avec la politique, sans le "tous pourris" cynique habituel, sans la caricature facile de "La conquête", de façon originale. Cet hyper-réalisme scandé de saillies oniriques m'a rappelé "De bruit et de fureur" de Jean-Claude Brisseau. Un bon film, description précise, lucide et donc vertigineuse de la fonction politique.

     


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  •  Après avoir salopé les œuvres littéraires de James Barrie, J. G. Ballard, H.G. Wells et Philip K. Dick, après avoir - presque - transformé les camps de concentration en parc à thème et l'esclavage en mélodie du bonheur, et au lieu d'en rester à des niaiseries supérieurement réalisées sur des requins ou des extra-terrestres, voilà que notre Maître-Entertainer s'en prend au Tintin de notre enfance. Loin de comprendre que la ligne claire d'Hergé était autant narrative que graphique, voilà qu'il complique l'intrigue à l'envi, sans lui apporter aucune substance, qu'il organise des poursuites de 15 minutes suivies de combats de grue de 15 minutes (15 + 15, ça fait 30 !). De plus, graphiquement, il n'y a pas plus différent de l'élégant et épuré dessin d'Hergé que cet hyper-réalisme de la "mocheuncaptcheur" qui, paradoxe, aplatit tout en 3D.

     Bravo quand même pour le générique du début.

     Bref, relisez Tintin cet hiver au coin du feu ...

     


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  • " Billy Elliot " de Stéphen Daldry est un remake de « Un enfant de Calabre » de Luigi Comencini. Comment un enfant pratique un sport contre l’avis de son père et se sort de sa condition sociale par la réussite sportive et grace à son entraineur. La comparaison s’arrête là, car l’expression cinématographique si riche du film de Comencini (savants travellings, sens du cadrage et de l’éclairage, symbolique de la course devenant métaphore de la condition humaine, poids humain donné par les acteurs, etc…) n’est pas présente dans ce petit film anglais sympathique, traité sur le ton de la chronique, mais fait pour plaire et plein d’effets à la mode.

     


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